songes d'un art aimé
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songes d'un art aimé

le temps de lire , comme le temps d'aimer, dilate le temps de vivre Daniel PENNAC
 
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 Ezérbeth Barthory

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julie
Boss Hogg
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julie


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Date d'inscription : 05/04/2005

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MessageSujet: Ezérbeth Barthory   Ezérbeth Barthory Icon_minitimeJeu 22 Sep - 12:13

On peut la considérer comme la première serial-killer:

Ezérbeth Barthory Barthory7py

Elle naquit en 1560. Sa jeunesse se passa dans de sombres châteaux, battus par les vents d'hiver. La mélancolie et la mort furent ses compagnes de jeu. Le danger Turc préoccupait, toujours parvenaient les échos des cris des victimes, les Reines et favoris étaient décapites, assassinés. Les forces de la mort tournoyaient, telle une brume dévorante sur l'ensemble du pays.
Fiançailles à 11 ans avec un Hadasdy, grande famille de Hongrie, Ferencz était né le 6 octobre 1555, grand combattant devant l'ennemi turc, méritant pour sa bravoure le titre de Prince noir.

L'usage voulait qu'Erzébet fut élevée par sa future belle mère, une femme pudibonde qui la privera de toutes les joies de l'enfance, l’assommant de saintes lectures et de prières.
Le mariage eut lieu quatre années plus tard en mai 1575, s'unissaient alors deux des plus puissantes familles du pays.
Les jeunes mariés se fixèrent à Csejhhe, en un château sombre et lugubre sur une montagne désertique. C'est là qu'Erzébet passera la plus grande partie de son existence tandis que son époux guerroie. Elle s'ennuie, seule, abandonnée, elle erre parmi les longs couloirs humides et noirs du château.



Trompa t-elle son mari ? Sans doute, lors de son procès, son lesbianisme fut mis au grand jour, Valentine Penrose fait allusion à une femme mystérieuse, une initiatrice aux amours ancillaires.
Les premières manifestations de sa cruauté se manifestèrent déjà du vivant de son mari. Une parente de ce dernier fut dévêtue, enduite de miel et abandonnée un jour et une nuit dans le jardin pour que les insectes la piquent, l'une des punitions d'Erzébet ...

1579, sa belle mère meurt, c'est de cette époque que date le seul portrait, aujourd'hui disparu de la comtesse. Elle se rendit plusieurs fois à Vienne, déjà le surnom de Blutgräfin, (la comtesse sanglante) circulait. On racontait des histoires de sang coulant dans la capitale, de cris des filles assassinées.
Vers la fin du XVIème siècle, le couple acquit une vieille bâtisse, il semble que son sadisme ne connut plus de bornes. La nuit se gonflait de hurlements et, chaque matin, Illona et Darko son aide jetaient dans la rigole des baquets d'eau rougies.
C'est aussi dans cette maison qu'il fallait verser des cendres tout autour de son lit ; car les flaques de sang, dans sa chambre étaient si vastes, qu'elle ne pouvait les franchir pour aller s'étendre. A cette remarque de Valentine Penrose s'ajoute celle d’ Ilona :

Même en son palais de Vienne, la comtesse cherchait un endroit où pouvoir les torturer à l'abri ; il fallait toujours laver les murs et le plancher .

Les séjours dans cette bâtisse de l'horreur furent toujours exceptionnels. Trois enfants pourtant naquirent, elle sut toujours rester une mère aimante et attentive. Les années passèrentt, contre l'ennui, contre le temps qui passe, Erzébet veut rester jeune et belle.
A cinquante ans, aux dires des témoins, elle présentait un aspect de jeunesse presque effrayant, une pâleur laiteuse qui fascinait et épouvantait à la fois.
Le 4 janvier 1604, son époux meurt, Erzebet est de nouveau seule, veuve. Des lors elle se montrera impitoyable, cette situation lui apporta des forces nouvelles. Les complices redoublent d'effort pour apporter d'autres victimes, en échange de nourriture ou de récompenses, des complices au sein des villages apportent de pauvres jeunes filles à l'ogresse.
La rumeur gonfle, hurle, trop de filles disparaissent ...


Ses crimes :

Les complices


Ujuary Janos, surnommé Ficzko, un bossu idiot à la fois servile et sadique, il n'avait pas 20 ans lorsqu'il fut condamné .
Jo Ilona entra quant à elle en 1591. Ce fut la nourrice des enfants de Bathory. On la décrit grande, forte, laide et répandant une horrible odeur propre aux femmes qui ne se lavent pas.
Dorotya Szentes, surnommée Dorko, spécialisée dans les incantations et les envoûtements. Kandoska, ivrognesse ayant pour mission de parcourir le pays. Enfin, Katalin Beneizky qui devait faire disparaître les cadavres.
Celle qui sans conteste libéra la folie meurtrière de Bathory fut Anna Darvulia, Ficzko lors du procès avoue que seulement après l'arrivée de Darvulia, les tortures devinrent plus cruelles.
Selon Valentine Penrose, elle fut celle qui initia Erzébet aux jeux les plus cruels, qui lui apprit à regarder mourir. En 1609, lorsque les soupçons se firent plus fort autour de Bathory, la sorcière s'enfuit dans la foret, nul ne la revit jamais.
Quelle sont les parts de responsabilités de cette galerie d'horreur ? Quelle est le rôle exact d'Erzébet ? l'histoire restera silencieuse comme un tombeau...



Les supplices

Lors de son interrogatoire Ficzko déclara :

Elles attachaient les mains et les bras très serrés avec du fil de fer, et les battaient à mort, jusqu’à ce que tout leur corps fut noir comme du charbon et que leur peau se déchirât.
Dorko quant à lui déclara :

Les doigts étaient coupés un à un avec des cisailles, Ilonna apportait du feu, faisait rougir les tisonniers, les appliquait sur la figure, le nez, et la bouche.
Quelquefois les filles étaient laissé sans nourriture et sans eau durant plusieurs jours.
Ilona donne des précisions :

La maîtresse avait fait chauffer à blanc une clé et brûlé grâce à elle la main des jeunes filles. Elle faisait de même avec des pièces de monnaie que les jeunes filles avaient trouvées sans les rendre à la maîtresse.





La sentence


Noël 1610, des personnalités avaient demandé accueil à Erzébet, parmi les hôtes, l'Empereur d'Autriche, le palatin Gÿorgy Thurzo, demandèrent officiellement l'asile, en fait devant les rumeurs, Thurzo se livrait à une enquête, il interrogeait, il cherchait .
Vienne l'autorise enfin à une perquisition. La fouille fut accablante, du sang, des corps, l'horreur.

Dans une cellule, le bétail qui attendait les prochaines séances de massacre, elles dirent qu'elles avaient avalé la chair grillée de leurs compagnes mortes ; unique nourriture. On découvrait dans son propre appartement des pentacles et tout un appareil pour des messes impies ainsi que des escaliers secrets menant à des cachots ou à la salle de torture.


La sentence est douce, Thurzo la condamne :

Erzebet, tu es comme une bête. Tu vis tes derniers mois. Tu ne mérites pas de respirer l'air de cette terre, ni de voir la lumière de Dieu ; tu n'es plus digne non plus d'appartenir à la société humaine. Tu vas disparaître de ce monde et tu n'y rentreras jamais, les ténèbres t'entoureront .
Je te condamne à la prison éternelle dans ton propre château.

On décide de cacher l'affaire dans l’intérêt des descendants, Bathory est une famille puissante et connue, le Roi n'approuve pas, le procès se déroula à Biese entre les 2 et 7 janvier 1611.

Attendu que ses complices étaient Ficzko, Jo Ilona et Dorko, et que ces crimes demandent châtiment, nous avons décidé qu'à Jo Ilona, puis à Dora Szentes, les doigts seront arrachés par les pinces du bourreau ; elles seront ensuite jetées vivante dans le feu. Ficsko vu son âge eut droit à une peine plus modéré, il sera décapité avant que son corps ne soit jeté au feu.

Le roi voulut l’exécution d'Erzébet mais une fois encore Thurzo se defendit en rappelant la grandeur des familles qui se terraient derrière le nom de Bathory. Enfin en avril, sans doute sous la pression de la cour royale, on confirma la sentence de Thurzo, la prison perpétuelle.
Erzebet fut emmurée, des maçons bouchèrent les fenêtres, hormis quelques centimètres carrés. Durant trois ans et demi, elle vécut ainsi dans cette lugubre lueur de puits.

Elle mourut le 21 août 1614. Deux témoins attestent de sa mort, la nouvelle recrue qu'on avait mise de garde, curieuse de voir cette goule que l'on disait d'une si grande beauté, jeta un coup d'oeil par l'ouverture et la vit, allongée sur la face immobile ....

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MDV
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MessageSujet: Re: Ezérbeth Barthory   Ezérbeth Barthory Icon_minitimeJeu 22 Sep - 14:57

Il y a là de quoi établir un parallèle avec le cas de Gilles de Rais - qui lui est antérieur, si ma mémoire est bonne.

Comme chez Gilles, on constate une personnalité double où la mauvaise ne "dévore" l'autre que sur la fin.

C'est un phénomène couramment observé chez les tueurs en série. Les "tueuses" sont cependant beaucoup moins nombreuses que leurs homologues masculins. Leur rapport avec la sexualité serait aussi moins souvent mis en cause que chez les tueurs.
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Ezérbeth Barthory
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