Garp est le produit étrange de Jenny Fields et du sergeant S.T Garp.
Elle, infirmière émérite et porte-drapeau involontaire du féminisme, a voulu faire un enfant mais sans s'encombrer du géniteur. Lui, militaire estropié catalogué par Jenny comme étant "foutu", sera le géniteur idéal puisque bientôt mort n'aura de compte à demander à personne.
Le monde selon Garp, adapté au cinéma, mélange autobiographie et fiction en romançant l'histoire de cet homme traversant la vie doté du fardeau tant aimé de sa mère.
Couvé par l'amour exclusif de Jenny, Garp passera sa jeunesse à Steering school et découvrira alors son goût pour l'écriture parallèlement à la pratique de la lutte au près du bon vieux Ernie Olmes. Devenant adulte, Jenny et son fils partent en Autriche pour s'imprégner de la profondeur des choses et se lancer dans l'écrit.
C'est avec
La pension Grillparzer que Garp essuiera ses premiers plâtres d'écrivain avant de revenir chez lui pour épouser la fille d'ernie, Helen.
Marqué en permanence par l'impact de sa mère et ses engagements au près des femmes, Garp va connaitre des épreuves à la fois terribles mais aussi étrangement attachantes.
Ce grand succès littéraire de
John Irving est sans nul doute justifié à mon goût. Mélant fiction et autobiographie, Irving insère dans ce roman des extraits et nouvelles de son personnage, Garp. Ce dernier est un personnage hautement attachant, aimant sa femme et ses enfants mais pleinement conscient de ses faiblesses. Lucide, sa vision des évènements est très accrue et contribue à faire de ses écrits le reflet de sa vie sans qu'il puisse en contrôler la portée.
La critique d'un tel livre n'est pas chose aisée car il foisonne; un bon moment de lecture quoi qu'il en soit.
Ma note: 6,5/10