songes d'un art aimé le temps de lire , comme le temps d'aimer, dilate le temps de vivre Daniel PENNAC |
| | Murakami ryû | |
| | Auteur | Message |
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imaginary boy Rosco P. Coltrane
Nombre de messages : 1555 Localisation : Près de chez Jules de chez Smith d'en face Date d'inscription : 05/04/2005
| Sujet: Murakami ryû Mar 16 Jan - 20:13 | |
| Kenji, jeune Japonais de 20 ans gagne sa vie en faisant découvrir aux touristes les nuits chaudes de Tôkyô. Embauché par Frank, un touriste américain, Kenji va découvrir bientôt l'étrange dualité qui habite cet étrange Gaijin qui ressemble autant à l'image type de l'américain qu'à un étonnant mythomane en mal de filles et de reconnaissance. A quelques jours du nouvel an, Kenji va confronter Frank à la réalité d'un Japon tournant le dos à la tradition du soleil levant: sex-shops, peep-shows, clochards et prostituées sont le décor sordide d'une ballade nocturne loin d'être exhaustive; le jeune Kenji va réapprendre à découvrir la réalité crue de son pays à travers le regard d'un yankee anti-yuppie. Murakami dresse dans ce roman l'état peu élogieux de son Japon natal au travers du prisme de la décadence. L'état des lieux est terrible: constat d'une course au profit, découverte d'une prostitution de consommation (collégiennes et lycéennes vénales qui se vendent pour acheter le dernier truc à la mode), affliction devant l'omnipotence du modèle américain et perte des valeurs japonaises. Frank possède comme le Bateman d' Ellis cette même incarnation de la dualité, mets en exergue la cécité de la société devant des phénomènes toujours plus graves, exprime un dégout croissant: - Citation :
- Jun se retourna pour les regarder, ses yeux croisèrent ceux d'un enfant, qui lui fit un sourire. Jusqu'à récemment, je détestais ce genre de scène, me dis-je. Je songeai que si je comprenais à quel point Frank était dangereux, c'était parce que j'avais une connaissance particulière du mécanisme de la haine. La haine, l'intention de nuire, naît d'émotions négatives nommées chagrin, solitude, rage. Elle naît d'un gouffre béant qu'on sent à l'intèrieur de soi.
Les ingrédients émétiques sont aussi nombreux chez Murakami que chez Ellis et même si le roman est différent d' American psycho, j'y ai néanmoins retrouvé le même constat violent et résigné, la même expression de violence et surtout le même sentiment d'inéluctable sentiment de vide. Murakami écrit d'ailleurs en post-face: - Citation :
- Une dégénerescence terrible est en cours, et elle ne contient pas la moindre graine d'épanouissement. J'ai l'impression d'observer des organismes vivants en train de mourir lentement à l'intèrieur d'une pièce aseptisée. Tout cela m'écoeure déjà mais je suis persuadé que, loin de s'arrêter, la décadence ne fera que s'accélérer tandis que se renforceront des phénomènes d'ordre réactionnaire et régressif
Ma note: 4/5 | |
| | | julie Boss Hogg
Nombre de messages : 1972 Date d'inscription : 05/04/2005
| Sujet: Re: Murakami ryû Ven 19 Jan - 23:29 | |
| belle critique ! J'ai pu voir que cet auteur a de très bonne critique, un de lui que j'ai envie de lire c'est son roman :Bleu presque transparent | |
| | | maxou ------
Nombre de messages : 7 Date d'inscription : 26/01/2007
| Sujet: Re: Murakami ryû Ven 26 Jan - 1:17 | |
| Bleu presque transparent, je ne peux vraimt pas te le conseiller. C'était ss dte provocateur en 1976 (année de sa sortie au Japon), mais là ça paraît un peu fade, et surtt très répétitif. Dans le même registre (drogue, SM) et du même auteur, lis plutôt Ecstasy.
J'ai aussi entendu bcp de bien de 1969, roman plus léger. | |
| | | imaginary boy Rosco P. Coltrane
Nombre de messages : 1555 Localisation : Près de chez Jules de chez Smith d'en face Date d'inscription : 05/04/2005
| Sujet: Re: Murakami ryû Ven 26 Jan - 11:03 | |
| - Citation :
- J'ai aussi entendu bcp de bien de 1969, roman plus léger.
Oui il parait qu'il est pas mal du tout; j'y reviendrai sans doute. | |
| | | julie Boss Hogg
Nombre de messages : 1972 Date d'inscription : 05/04/2005
| Sujet: Re: Murakami ryû Dim 4 Fév - 11:28 | |
| j'ai terminé Miso Soup et Wouh !!! époustouflant ! Voici le pendant japonais de Bret Easton Ellis! Le personnage de Franck est prétexte pour dénoncer les travers de la société japonaise, ( Prostitution des lycéennes pour s'offrir des vêtements) la peur des étrangers. C'est dans une ambiance très dérangeante que le l'on découvre une partie de Tokyo. Ce qui serait intéressant de développer c'est la relation de Franck et Kenjî. C'est une relation un peu dangereuse, un jeu de chat et de souris. Enfin bref un bon livre à lire . | |
| | | julie Boss Hogg
Nombre de messages : 1972 Date d'inscription : 05/04/2005
| Sujet: Re: Murakami ryû Lun 16 Avr - 12:31 | |
| - Citation :
- « Et toi, tu sais pourquoi Van Gogh s'est taillé une oreille '? » C'est par cette énigme que Miyashita, le je fragile de l'histoire, va se laisser entraîner dans un autre jeu - qui lui sera fatal - de relations sadomasochistes. Aspiré malgré lui, comme dans un jeu vidéo, par la recherche vertigineuse du plaisir et des drogues, il ira en un crescendo terrifiant jusqu'au point de non-retour. Ecstasy est le premier volet d'une trilogie - avec Mélancolie et Thanatos, bâtie autour de trois personnages : un SDF japonais errant à New York, une maîtresse de cérémonie nymphomane et sadique exerçant à Tôkyô et une jeune actrice installée à Paris
Ce livre est un peu long à démarrer à mon goût, âmes sensibles s'abstenir par moment le livre est très glauque. Nous plongeons dans l'univers macabre de la drogue la recherche du plaisir dans son extrême. Je suis curieuse de lire la suite.3/5
Dernière édition par julie le Mar 22 Sep - 21:54, édité 1 fois | |
| | | julie Boss Hogg
Nombre de messages : 1972 Date d'inscription : 05/04/2005
| Sujet: Re: Murakami ryû Sam 16 Juin - 15:49 | |
| Voci la suite de cette trilogie: MélancholiaYazaki se confie à Michiko, une journaliste japonaise installée à New York. Pourquoi a-t-il été SDF ? Quelle est la nature de la passion jalouse et dévorante que subit Reiko et dont il prétend avoir réussi à guérir ? J'ai mieux aimé ce second volet, récit qui apporte une réflexion sur la souffrance, le désir et la fascination(tout comme Myiashita pour Reiko dans le premier volet) de la journaliste pour Yazaki, personnage pourtant cynique, nihiliste et dont le leitmotiv se résume à :"la vie c'est de la merde, faisons souffrir les plus faibles" j'attends de voir la suite maintenant avec Thanatos
3,5/5
Dernière édition par julie le Mar 22 Sep - 21:52, édité 1 fois | |
| | | imaginary boy Rosco P. Coltrane
Nombre de messages : 1555 Localisation : Près de chez Jules de chez Smith d'en face Date d'inscription : 05/04/2005
| Sujet: Re: Murakami ryû Mar 12 Fév - 12:41 | |
| - julie a écrit:
-
- Citation :
- « Et toi, tu sais pourquoi Van Gogh s'est taillé une oreille '? » C'est par cette énigme que Miyashita, le je fragile de l'histoire, va se laisser entraîner dans un autre jeu - qui lui sera fatal - de relations sadomasochistes. Aspiré malgré lui, comme dans un jeu vidéo, par la recherche vertigineuse du plaisir et des drogues, il ira en un crescendo terrifiant jusqu'au point de non-retour. Ecstasy est le premier volet d'une trilogie - avec Mélancolie et Thanatos, bâtie autour de trois personnages : un SDF japonais errant à New York, une maîtresse de cérémonie nymphomane et sadique exerçant à Tôkyô et une jeune actrice installée à Paris
Ce livre est un peu long à démarrer à mon goût, âmes sensibles s'abstenir par moment le livre est très glauque. Nous plongeons dans l'univers macabre de la drogue la recherche du plaisir dans son extrême. Je suis curieuse de lire la suite.
3/5 Alors qu'il est à New-York pour raisons professionnelles, Miyashita rencontre un curieux SDF ( Yazaki) qui lui donne un papier sur lequel se trouve un numéro à appeler. Incapable de comprendre pourquoi il cède à l'exigence de ce curieux personnage, Miyashita va alors se retrouver l'adjuvant pathétique et décadent du terrible trio Yazaki-Kataoka Keiko-Reiko. Ayant cédé une première fois aux sirènes de la dope, Miyashita va alors sombrer corps et âmes mais en toute conscience dans le monde du sado-masochisme. Subjugué par le pouvoir que possède Kataoka Keiko sur lui, il va devenir la marionnette idéale, aliénée et irréversiblement décadente de sadiques. Mon avis: L'impression laissée par ce roman est ambigüe. Tout d'abord j'apprécie vraiment beaucoup l'écriture de ryû Murakami que j'avais découvert avec Miso Soup; le style est clair, le rythme fluide et l'alternance entre point de vue général et conscience du narrateur évite les lourdeurs. Néanmoins, et là rien à voir avec la qualité supposée ou non du livre, j'ai souffert à la lecture de ce roman. Plongé dans l'univers sordide du sado-masochisme et des drogues dures, j'ai eu beaucoup de mal à supporter cette négation totale de l'amour sinon au travers de jeux pervers et malsains. Là où Houellebecq cherche l'amour véritable dans le néant des relations humaines, avec le constat que le beau se perd avec le temps, ryû Murakami (du moins ses personnages) ne conçoit plus l'amour. Il le rend décadent et mécanisé, faisant moins appel à la beauté maladroite de l'Amour qu'aux réflexes de Pavlov pour en arriver à l'acte charnel. En somme, j'ai trouvé dans ce roman une vision négative et absolue de l'amour, sans aucun retour possible. C'est certainement la stigmatisation d'une certaine dérive de la société Japonaise donc je ne juge absolument pas les qualités de l'auteur; simplement c'est une vision qui est à mille lieues de mes attentes et des espérances que je porte encore en moi. Ma note: 5,5/10 | |
| | | julie Boss Hogg
Nombre de messages : 1972 Date d'inscription : 05/04/2005
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| Sujet: Re: Murakami ryû | |
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