songes d'un art aimé
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songes d'un art aimé

le temps de lire , comme le temps d'aimer, dilate le temps de vivre Daniel PENNAC
 
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 Walt Withman

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julie
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MessageSujet: Walt Withman   Walt Withman Icon_minitimeJeu 8 Sep - 15:20

Poème decouvert dans le cercles des poètes disparus:


O Capitaine ! Mon Capitaine !

O Capitaine ! mon Capitaine ! fini notre effrayant voyage,
Le bateau a tous écueils franchis, le prix que nous quêtions est gagné,
Proche est le port, j'entends les cloches, tout le monde qui exulte,
En suivant des yeux la ferme carène, l'audacieux et farouche navire ;

Mais ô cœur ! cœur ! cœur !
Oh ! les gouttes rouges qui lentement tombent
Sur le pont où gît mon Capitaine,
Etendu mort et glacé.

O Capitaine ! mon Capitaine ! lève-toi et entends les cloches !
Lève-toi - c'est pour toi le drapeau hissé - pour toi le clairon vibrant,
Pour toi bouquets et couronnes enrubannés - pour toi les rives noires de monde,
Toi qu'appelle leur masse mouvante aux faces ardentes tournées vers toi;

Tiens, Capitaine ! père chéri !
Je passe mon bras sous ta tête !
C'est quelque rêve que sur le pont,
Tu es étendu mort et glacé.

Mon Capitaine ne répond pas, pâles et immobiles sont ses lèvres,
Mon père ne sent pas mon bras, il n'a ni pulsation ni vouloir,
Le bateau sain et sauf est à l'ancre, sa traversée conclue et finie,
De l'effrayant voyage le bateau rentre vainqueur, but gagné;

O rives, Exultez, et sonnez, ô cloches !
Mais moi d'un pas accablé,
Je foule le pont où gît mon Capitaine,
Etendu mort et glacé.
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julie
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MessageSujet: Re: Walt Withman   Walt Withman Icon_minitimeJeu 8 Sep - 15:24

BiographieWalt Withman Image:Walt_whitman

Whitman naquit le 31 mai 1819 dans une ferme près de l'actuelle South Huntington, Long Island. Il fut le deuxième enfant parmi neuf. Sa famille déménagea à Brooklyn en 1823, où il suivit six ans de scolarité seulement, avant d'entrer comme apprenti dans un atelier d'imprimerie. Autodidacte, il lut alors Homère, Dante et Shakespeare.

Après deux ans d'apprentissage, Whitman se rendit à New York pour y travailler dans différents ateliers d'imprimerie. C'est en 1835 qu'il revint à Long Island en tant qu'instituteur. Parallèlement, il fonda et édita le journal The Long-Islander, dans sa ville de Huntington en 1838 et 1839. Il continua d'enseigner à Long Island jusqu'en 1841, où il repartit à New York s'y établir comme imprimeur et journaliste. Il rédigeait en outre des articles comme pigiste pour des magazines populaires et écrivit des discours politiques. En 1840, il participa à la campagne du candidat à la présidence Martin Van Buren.

Les discours politiques écrits par Whitman attirèrent alors l'attention de la Tammany Society, qui lui confia l'édition de nombreux journaux, parmi lesquels aucun ne devait jouir d'une longue publication. Durant deux ans, il fut l'éditeur de l'influent Brooklyn Eagle (En pleine guerre d'annexion du teritoire mexicain qu'était le Texas, il y écrivit : « Oui, le Mexique doit être sévèrement châtié. Que nos armes soient désormais portées de manière à apprendre au monde entier que, bien que nous n'aimions pas les querelles, l'Amérique sait comment frapper et connaît les moyens de s'étendre. ») ; toutefois, à la suite d'une scission au sein du Parti Démocrate, il fut relevé de sa fonction pour avoir soutenu le Free-Soil party. Après l'échec de ses tentatives pour fonder un journal Free Soil, il fut ballotté d'un emploi à l'autre. Entre 1841 et 1859, Walt Whitman édita un journal (the Crescent) à la Nouvelle-Orléans, en Louisiane, deux à New York et quatre autres à Long Island. À la Nouvelle-Orléans, il découvrit le marché aux esclaves qui se tenait régulièrement dans cette ville à cette époque. C'est là qu'il se mit à écrire des poèmes, et bientôt cette activité supplanta toute autre.

Les années 40 virent les premiers fruits de son long travail sur les mots, avec la publication d'un certain nombre de nouvelles à partir de 1841 et du roman Franklin Evans publié à New York un an plus tard, qui faisait partie du mouvement en faveur de la tempérance (cf. Prohibition). Mais c'est surtout la nouvelle The Child's Champion qui fut publiée en 1842 et souvent republiée depuis, et qui est à présent considérée comme le plus important de ces premiers ouvrages. Elle établit la fondement théologique d'un thème qui tiendra Whitman à cœur toute sa vie, savoir le profond pouvoir rédempteur de l'amour.

La première édition de Leaves of Grass fut auto-publié en 1855, l'année même où le père de Whitman rendit l'âme. À cette époque, le recueil se composait de 12 longs poèmes sans titre. Il n'y eut pas ou presque de réaction du public ni de la critique. Une année plus tard, Whitman publia une seconde édition qui comprenait une lettre de félicitations de Ralph Waldo Emerson et vingt poèmes supplémentaires. Emerson appelait depuis longtemps à l'émergence d'une poésie américaine, affranchie de l'influence européenne ; Leaves of Grass le comblait.

Après la Guerre de Sécession, Walt Whitman fut engagé au Department of the Interior (Ministère de l'Intérieur) en tant que clerc. Toutefois, lorsque James Harlan, le Secrétaire de l'Intérieur, découvrit que Whitman était l'auteur du scandaleux Leaves of Grass, il le congédia sur-le-champ.

A sa septième édition en 1881, le recueil de poèmes s'était épaissi. Whitman jouissait alors d'une réputation plus étendue et l'édition fut vendue à un grand nombre de copies, ce qui permit à Whitman d'acheter une demeure à Camden, dans le New Jersey.

Whitman mourut le 26 mars 1892 et fut inhumé au cimetière d'Harleigh, sous une tombe conçue par lui.

Une citation de Whitman est gravée sur le flanc d'un rocher au parc provincial de Bon Echo en Ontario, au Canada. Ce sont ces trois vers d'un de ses poèmes :

My foothold is tenon'd and mortis'd in granite;
I laugh at what you call dissolution;
And I know the amplitude of time.


Traduction :

Mes deux pieds sont tenonnés et mortaisés dans le granit
Je ris de ce que vous appelez dissolution
Et je sais l'amplitude du temps


Poésie et influence

Pour beaucoup, Walt Whitman et Emily Dickinson sont les deux piliers de la poésie américaine du XIXe siècle. La poésie de Whitman paraît plus particulièrement intrinsèquement américaine. Le poète présente l'Amérique ordinaire et s'exprime d'une voix distinctement américaine (cf. usage du vers libre). La force de la poésie de Whitman semble procéder des émotions vives qu'il partage grâce à l'intelligence de son verbe. Whitman recourt à la répétition pour susciter un caractère hypnotique dans ses textes, laquelle répétition crée la force de sa poésie, qui inspire plutôt qu'elle informe. Ainsi mieux vaut-il lire sa poésie à haute voix pour en sentir tout le message. Ses qualités poétiques tirent en partie leur ascendance de discours et écrits religieux ou quasi religieux tels que ceux du poète James Weldon Johnson.

Les poètes américains du XXe siècle (et maintenant du XXIe siècle) ne peuvent ignorer Whitman en ce sens que celui-ci a fondamentalement défini le langage poétique de l'Amérique démocratique.

Walt Whitman a beaucoup influencé les Symbolistes français.

Il fut traduit par le poète français Jules Laforgue, sous le titre Feuilles d'herbe.

Whitman et l'homosexualité

Un élément qu'on ne peut passer sous silence au sujet de la vie et de l'œuvre de Walt Whitman, est son homosexualité, que révèle son admiration pour les idéaux de camaraderie virile du XIXe siècle ou carrément ses descriptions quasi masturbatoires du corps masculin (Song of Myself - ie Ballade de Moi-même). Tout cela entre en violente contradiction avec l'indignation dont faisait montre Whitman lorsqu'il était confronté à ce genre de texte et qu'il louait la chasteté et stigmatisait la masturbation.

Toutefois, la critique récente est encline à croire que ses poèmes reflétaient les vrais sentiments de Whitman envers son sexe, alors qu'en public, il essayait plus ou moins de préserver sa réputation. À titre d'exemple, dans Once I Pass'd Through A Populous City, il fit du bien-aimé une bien-aimée avant la publication. Il alla jusqu'à s'inventer six enfants naturels pour corriger sa réputation.

Pendant la guerre de Sécession, la camaraderie intense qui régnait sur les lignes de front en Virginie, que Whitman visita en qualité d'infirmier, nourrit ses idées sur la convergence de l'homosexualité et de la démocratie. Dans Democratic Vistas, il fit pour la première fois la distinction entre l'amative love (qui serait en fait l'amour hétérosexuel) et l'adhesive love (qui serait l'amour homosexuel), en s'appuyant sur les résultats de la pseudo-science qu'est la phrénologie. Il y voit l'amour adhésif comme une éventuelle colonne vertébrale d'une meilleure forme de démocratie, comme un contre-poids et un recalage dans notre démocratie d'Amérique, matérialiste et vulgaire

Dans les années 70, le mouvement d'émancipation homosexuel fit de Whitman son chantre, en se référant à ses idées subversives et inverties et en le comparant à Jean Genet pour son amour envers de jeunes hommes ouvriers (« We Two Boys Together Clinging »). Les poèmes « Calamus » notamment, rédigés à la suite d'une relation brisée (vraisemblablement homosexuelle), contiennent des passages qui furent interprétés comme le coming out d'un homosexuel. Le titre seul de ces poèmes trahit déjà leur connotations homosexuelles aux initiés, puisque la Calamus est une plante qui tient son nom du dieu Calamus, qui selon la mythologie dut endurer la mort de son jeune amant Carpus.

En dépit des preuves fournies par exemple par des amis poètes tels George Sylvester Viereck et Edward Carpenter, qui toutes abondent dans le sens que Walt Whitman n'eut pas que de simples penchants homosexuels refoulés, mais pratiqua l'homosexualité, cette facette de sa personnalité est souvent occultée lorsqu'on présente son œuvre.
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