songes d'un art aimé
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

songes d'un art aimé

le temps de lire , comme le temps d'aimer, dilate le temps de vivre Daniel PENNAC
 
AccueilAccueil  PortailPortail  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  Connexion  songe d\'un art aimésonge d\'un art aimé  
Le deal à ne pas rater :
Cartes Pokémon EV6.5 : où trouver le Bundle Lot 6 Boosters Fable ...
Voir le deal

 

 Théophile Gauthier

Aller en bas 
2 participants
AuteurMessage
julie
Boss Hogg
Boss Hogg
julie


Nombre de messages : 1972
Date d'inscription : 05/04/2005

Théophile Gauthier Empty
MessageSujet: Théophile Gauthier   Théophile Gauthier Icon_minitimeDim 6 Nov - 12:04

Le spectre de la rose

Soulève ta paupière close
Qu'effleure un songe virginal ;
Je suis le spectre d'une rose
Que tu portais hier au bal.
Tu me pris encore emperlée
Des pleurs d'argent de l'arrosoir,
Et parmi la fête étoilée
Tu me promenas tout le soir.

Ô toi qui de ma mort fus cause,
Sans que tu puisses le chasser
Toute la nuit mon spectre rose
A ton chevet viendra danser.
Mais ne crains rien, je ne réclame
Ni messe, ni De Profundis ;
Ce léger parfum est mon âme
Et j'arrive du paradis.

Mon destin fut digne d'envie :
Pour avoir un trépas si beau,
Plus d'un aurait donné sa vie,
Car j'ai ta gorge pour tombeau,
Et sur l'albâtre où je repose
Un poète avec un baiser
Ecrivit : Ci-gît une rose
Que tous les rois vont jalouser



Théophile Gautier

ce poème a aussi été mis en opéra par Berlioz...
Revenir en haut Aller en bas
julie
Boss Hogg
Boss Hogg
julie


Nombre de messages : 1972
Date d'inscription : 05/04/2005

Théophile Gauthier Empty
MessageSujet: Re: Théophile Gauthier   Théophile Gauthier Icon_minitimeDim 6 Nov - 12:05

Biographie Théophile Gauthier 200px-TheoGautier

Né à Tarbes le 31 août 1811, le tout jeune Gautier gardera longtemps « le souvenir des montagnes bleues ». Il monte pourtant très tôt avec sa famille à Paris. Il lit alors Robinson Crusoé, Paul et Virginie... En 1822 seulement, il fait un bref séjour en tant que pensionnaire au lycée Louis-Le-Grand. Ses parents durent l'en retirer au bout d'un trimestre tant il y dépérissait. Plus heureux comme externe au collège Charlemagne, Gautier y rencontre le jeune Gérard Labrunie (le futur Nerval) et manifeste un goût particulier pour les poètes latins dits décadents, les « grotesques ». C'est à cette époque que Gautier fréquente l'atelier du peintre Rioult, rue Saint-Antoine, et forme avec des amis artistes le fameux « Cénacle ». Il se destine alors à une carrière de peintre.

Pourtant sa rencontre en juin 1829 avec « le maître », Victor Hugo, précipite sa carrière d'écrivain et le soir de la bataille d'Hernani à laquelle il participe, le 25 février 1830, il quitte l'atelier de Rioult.

Cinq mois plus tard, le 28 juillet 1830, les Poésies de Théophile Gautier paraissent chez Mary. Malheureusement ce jour fut aussi celui des barricades à Paris et le recueil passa sous silence. Ces premières poésies pourtant montrent un jeune poète fort habile ayant déjà acquis la manière des anciens et, conscient de leur héritage, il y fait preuve d'originalité par une forme bien arrêtée et une langue précise et nette. Trois ans plus tard, Gautier réimprime ses premiers vers dans un nouveau recueil, intitulé Albertus, du nom du héros du long poème, récit fantastique, diabolique et pittoresque. La verve de cette « légende » se retrouve en 1833 dans une série de romans, Les Jeunes France, qui rendent compte avec truculence de la vie des artistes et écrivains qui formaient le Cénacle. Dans cet ouvrage « baroque » pourtant, Gautier se fait le témoin lucide et ironique des ces « Précieuses Ridicules du Romantisme ».

Quittant le domicile familial, place des Vosges, Théophile Gautier s'installe impasse du Doyenné, à l'emplacement de la place du Carrousel, dans un appartement où il avait comme voisin, Camille Rogier, Arsène Houssaye et Nerval.
En 1836, Gautier devenu pour des raisons financières journaliste, fait paraître un roman, Mademoiselle de Maupin, qui fit scandale. Alors qu'il préparait un nouveau roman, Le Capitaine Fracasse, qu'il n'achèvera que trente ans plus tard, divers récits, contes ou nouvelles paraissent de 1837 à 1866 : citons Fortunio, La Toison d'or, Une nuit de Cléopâtre, Arria Marcella ou encore le Roman de la Momie.

Au journal de La Presse, Gautier se charge d'abord de la critique d'art. On évalue à plus de deux mille le nombre des feuilletons et articles qu'il aurait rédigé pour ce journal. Un nombre restreint de ces articles a été recueilli en volumes : Les Grotesques, L'histoire des peintres, l'Art moderne, Les Beaux-Arts en Europe, l'Histoire de l'art dramatique depuis vingt-cinq ans, Trésors d'art de la Russie, Portraits contemporains, Histoire du Romantisme, Souvenirs littéraires, etc.Tous ces articles sont allègrement écrits dans une langue nette, souple, impeccable et brillante. Gautier invente à sa manière une écriture de critique d'art qui ne vise pas seulement au jugement, à l'analyse qu'à recréer la justesse du sentiment esthétique. Il cherche à rendre, au moyen de mots, la sensation visuelle, musicale produite par la perception directe de l'œuvre d'art. Cette tâche de chroniqueur l'occupera toute sa vie. Souvent pesante, cette besogne quotidienne ne l'empêcha pas de créer des œuvres poétiques et dramatiques, et d'effectuer des voyages.
Ainsi en 1838 paraît La Comédie de la Mort, un recueil de poèmes assez différent des précédents où sous l'influence de Shakespeare, Goethe et Dante, Gautier sculpte avec vigueur le spectre de la Mort. En 1839, Gautier cède à la tentation du théâtre qu'il admire depuis toujours et écrit Une Larme du Diable puis Le Tricorne Enchanté et Pierrot Posthume. Ce sont des fantaisies, des pastorales féeriques, un théâtre lyrique, impossible et imaginaire qu'il fait vivre encore dans les livrets de plusieurs ballets, dont le plus célèbre est celui de Gisele, dansé à l'Opéra le 28 juin 1841. Le succès fut prodigieux.

En 1840 Gautier découvre l'Espagne et ce séjour de six mois lui fournit la matière de son Voyage en Espagne, sorte de carnets d'impressions vigoureux, marqués par la fraîcheur du regard, l'étonnement de la vision et le souci toujours exacerbé de la justesse du dire. Ces visons donneront lieu à de nouveaux vers, Espana, qui paraîtront dans le recueil des Poésies Complètes en 1845. Ce premier voyage en ammènera bien vite d'autres. En 1845 c'est l'Algérie; en 1850 l'Italie, en 1852 la Grèce et la Turquie, en 1858 la Russie et en 1862 l'Egypte. Chacun de ces voyages donna lieu à des publications : Italia, Constantinople, mais surtout ils nourrirent ses œuvres littéraires, romans, nouvelles ou poésies.

A côté donc de ce travail de critique, Gautier garda toujours une prédilection pour la poésie : elle demeurait, comme en témoigne ses amis comme Émile Bergerat ou Maxime Ducamp par exemple, sa passion, sa distraction, son exercice quotidien. C'est ainsi qu'en 1852 paraît la première version des Emaux et Camées, recueil qui jusqu'en 1872 s'enrichira de poésies nouvelles.

En 1857, Gautier s'installe avec sa femme revêche, Ernesta Grisi, ses filles, Judith Gautier, et Estelle, qui épousa Émile Bergerat, et ses deux vielles sœurs, au 32 rue de Longchamp à Neuilly-sur-Seine, dans une petite maison où il se plait à recevoir ses amis : Baudelaire, Dumas fils, Ernest Feydeau, Gustave Flaubert, Puvis de Chavannes ou encore Gustave Doré. De sa liaison avec Eugénie Fort, une fort belle jeune femme d'origine espagnole, il eut un fils Théophile Gautier fils. Lors des salons littéraires de la princesse Mathilde, dont il fut nommé bibliothécaire, Gautier rencontrait également des écrivains, Taine, Sainte-Beuve, Prosper Mérimée, les Goncourt; des peintres, Baudry, Boulanger, Gérome; des sculpteurs, Carpeaux; des savants, Claude Bernard, Pasteur ou Berthelot. À cette époque Gautier fait figure de chef d'école. Baudelaire se déclare son disciple, (il lui dédia les Fleurs du Mal, le qualifiant de « poète impeccable »), Théodore de Banville lui dédie ses vers. Pourtant il échouera à trois (ou quatre?) reprises au siège de l'Académie française, en 1866, 1868 et 1869.

Profondément ému par les événements militaires de 1870, Gautier revient à Paris, où il finira ses jours, rongé par la maladie, mais conscient du devoir d'enseignement et d'exemple dont il était investi auprès des jeunes générations. Le 23 octobre 1872 dans la nuit son cœur cessa de battre. Hugo, Mallarmé ou encore Banville lui rendirent un dernier « toast funèbre ». Il est enterré au cimetière de Montmartre à Paris.
Revenir en haut Aller en bas
Lilith
*
*
Lilith


Nombre de messages : 26
Date d'inscription : 12/11/2005

Théophile Gauthier Empty
MessageSujet: Re: Théophile Gauthier   Théophile Gauthier Icon_minitimeDim 20 Nov - 13:50

La morte amoureuse reste une de mes nouvelle préférée
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





Théophile Gauthier Empty
MessageSujet: Re: Théophile Gauthier   Théophile Gauthier Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
Théophile Gauthier
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
songes d'un art aimé :: LE COIN DES ARTS :: Poètes-
Sauter vers: