La Tapisserie de Fionavar - Guy Gavriel Kay

Le titre, qui peut sembler étrange pour les non-initiées, fait référence à une notion très fréquente dans la fantasy : la tapisserie, c'est en fait la représentation matérielle de l'Histoire : chaque chose est marquée et les 'fils', les évènements, s'imbriquent les uns dans les autres.


L'Arbre de l'Été
Ce livre est l'un des meilleurs ouvrages de fantasy à paraître depuis Tolkien, et il mérite assurément une place parmi les meilleurs livres du genre. D'une puissance fascinante et d'une grande originalité, l'Arbre de l'Été est comparable au Seigneur des Anneaux par son envergure, sa profondeur et sa grande tenue littéraire.

La force de ce premier roman réside dans la construction méticuleuse de l'univers de Fionavar et de ses personnages, qui confèrent à l'histoire une puissance et une majesté inhabituelles dans la fantasy. Guy Gavriel Kay combine des passages d'intense terreur et de poignante beauté. L'Arbre de L'Été est un travail qui mérite des honneurs, car c'est l'excellent début d'un récit richement imaginé.

Résumé :

Ils sont cinq, femmes et hommes, tous torontois ; ils sont jeunes, étudiants ou professionnels, tous rationnels. Or, les voici projetés dans Fionavar, le Grand Univers dont le nôtre n'est qu'une ombre bien pâle ! Malgré la protection offerte par Mantel d'Argent le magicien, ils sont aussitôt pris dans les premières escarmouches de la guerre qui oppose les forces des Lumières à celles des Ténèbres. Car Rakoth Maugrim, le dieu renégat, a trouvé le moyen de se libérer de sa prison millénaire.

Le Grand Royaume de Brennin, où ont abouti nos cinq jeunes héros, est la première cible de Maugrim. Une proie facile, puisque le vieux roi n'a pas renoué les liens tissés par ses ancêtres avec les puissances bénéfiques de l'Arbre de l'Été. Une proie facile, à moins que le roi ne s'offre en sacrifice à ce dernier, ou qu'une autre personne ne le remplace...

Avec Dextérité, Guy Gavriel Kay tisse, dans l'Arbre de l'Été, premier volet de La Tapisserie de Fionavar, une intrigue complexe et surprenante où surgissent tour à tour des esprits des bois et des eaux, des nains, des animaux surnaturels et une magie titanesque, celle des dieux de l'univers de Fionavar...


Le Feu Vagabond
Ce deuxième volet de La Tapisserie de Fionavar est très bien construit, avec des héros si attachants et des vilains tellement monstrueux, une action toujours soutenue, des paysages et des situations si originaux... Cette fantasy complexe et pittoresque fera certainement le plaisir de ceux qui ont apprécié le premier volume. Le Feu Vagabond regorge de moments inoubliables qui nous font frémir. Un récit grandiose et trépidant, qui résonne d'actes de bravoures et d'émotions... Une seule ombre au tableau, l'entrée en scène de la plus triste des histoires d'amour, celle d'Arthur, de Gueneviève et de Lancelot. Malgré cette petite entorse que se permet Kay, elle ne voile en rien l'ingéniosité de cet ouvrage. Je ne peux qu'applaudir ce livre où se précise pour chacun de nos cinq héros, leurs fils sur la grande Tapisserie de Fionavar !

Résumé :

Sur une toile de fond où s'agitent magiciens, nains, guerriers, héros et héroïnes ressuscités des mythes les plus anciens, cinq jeunes héros torontois doivent mener à bien leur mission cruciale : pour Kimberly, tirer les morts de leur repos ; porter le cor magique pour Dave ; introduire son propre fil dans la trame de la Tapisserie pour Paul, le Seigneur de l'Arbre de l'Été ; devenir l'agent d'une destinée immémoriale pour Jennifer et, pour Kevin, découvrir enfin son rôle dans le combat qui sauvera peut-être du Dévastateur les univers du Tisserand.

Deuxième volet de La Tapisserie de Fionavar, le Feu Vagabond propose à son tour une intrigue complexe où, petit à petit, se précise le panorama gigantesque de la Tapisserie de Fionavar, le Grand Univers dont le nôtre n'est qu'une ombre bien pâle. Une réussite qui égale, sinon dépasse celle de l'Arbre de l'été.


La Route Obscure
Kay nous livre dans ce troisième volume une conclusion si magnifique, si captivant, que j'en suis resté longtemps imprégné. C'est un des ces livres rares qui changent pour toujours votre perception du monde. La Tapisserie de Fionavar est une trilogie qui vit dans l'esprit du lecteur, qui s'y grave, des livres qu'on chérit et qu'on relit, un ravissement pour l'imagination. La bataille passionnée que s'y livre le Bien et le Mal, la façon dont la vie et la mort des ses personnages nous touchent et la vaste complexité de son intrigue font de cet ouvrage une référence en matière de fantasy. Certains diront peut-être au terme de cette aventure, que Guy Gavriel Kay s'est largement inspiré du style de Tolkien, mais soyons bons joueurs... Qui n'a jamais copié le maître ? Kay nous livre ici un récit époustouflant qui est à mon avis une remarquable réussite ! À lire absolument !

Résumé :

Les deux premiers tomes de La Tapisserie de Fionavar ont établi cette trilogie comme un chef-d'oeuvre de la fantasy contemporaine. Dans La Route Obscure, la trame complexe amorcée dans L'Abre de l'Été et dans Le Feu Vagabond se complète dans un panorama final d'une puissance richesse, qui comblera le lecteur.

Cinq jeunes gens et jeunes femmes de notre univers se sont retrouvés au milieu d'une guerre dévastatrice entre les forces du bien et les forces du mal en Fionavar, le monde qui se trouve au centre de toute réalité, et dont le nôtre n'est qu'une ombre. Dans cette glorieuse contrée, ils ont grandi, ils ont changé, ils ont souffert et ont été investis de rôles essentiels. À présent, dans la dernière bataille, Dave, Kimberly et Jennifer doivent chacun à leur tour affronter la malveillance ultime de Rakoth Maugrim, à travers plusieurs conflits fascinants et titanesques.

Avec ces magiciens et se guerriers, ses nains, ses esprits, ses héros et ses héroïnes ressuscités du mythe, le récit triomphal et magique de l'ultime défaite de Maugrim enchantera les lecteurs.