songes d'un art aimé
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le temps de lire , comme le temps d'aimer, dilate le temps de vivre Daniel PENNAC
 
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 Emily The strange- Rob Reger

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julie
Boss Hogg
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julie


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Date d'inscription : 05/04/2005

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MessageSujet: Emily The strange- Rob Reger   Emily The strange- Rob Reger Icon_minitimeDim 26 Nov - 15:55

Emily The Strange, la poupée punk-rock conçue dans les années 90 par le graphiste californien Rob Reger, s'affiche partout, des chaussettes à la papeterie.



Voici un article paru dans Libération il ya peu de temsp pour vous faire connaitre ce personnage:


Peut-on rester underground et conquérir le monde ? Citer pêle-mêle Francis Bacon, les Bad Brains, John Cage ou les Dead Kennedys, tout en s'affichant chez Colette, le magasin chic de Paris ? C'est le pari de Rob Reger, un grand type de 36 ans portant barbe et casquette. Il a l'air ultra-cool d'un Californien ayant garé sa planche de surf sur le trottoir, et il est aussi le créateur d'une drôle d'adolescente un peu bizarre et très rock'n'roll, Emily The Strange. Elle promène ses longs cheveux noirs, ses quatre chats et son univers gothique sur des tee-shirts barrés de slogans comme «My problem is you» («mon problème c'est toi»), «Don't stand so close to me» («arrête de me coller») ou «Get lost» («dégage», en restant poli). C'est pour célébrer les treize ans d'existence de sa «créature», bloquée depuis ses débuts à l'âge fictionnel, mais ô combien difficile, de 13 ans, que Rob Reger faisait escale à Paris, voilà quelques jours, au milieu d'un tour du monde comprenant Milan, Hongkong, Berlin, Oslo, etc.





Très rock. L'occasion, à chaque fois, d'exposer dessins inédits et créations originales ­ chez Colette pour l'étape française. Une infime partie d'un catalogue désormais pléthorique : les tee-shirts s'étant fort bien vendus, Emily pose aujourd'hui sa griffe sur des sacs, des pantalons, des chaussettes, des chemises, de petits carnets et bientôt un jeu vidéo, voire un film ­ en préproduction avec la 20th Century Fox. Au total, une centaine d'articles, distribués en France par une boîte qui a embauché Marilyn Feltz, 29 ans, pour en assurer la promotion. Ex-pigiste pour des magazines musicaux aux Etats-Unis, Marilyn collabore encore à Rock'n'Folk et à divers journaux de culture urbaine, tout en faisant l'article pour Emily. Sa conviction : la distribution se doit d'être pointue pour ces habits skinny désormais ultratendance (lire page III). «J'ai découvert l'univers d'Emily en Californie, là-bas ce ne sont pas des gamines qui portent ça mais des filles fans de musique, plus âgées.» Elle-même amatrice de rock hardcore (Fugazi, Neglect...), avec une dégaine qui la ferait passer pour la grande soeur d'Emily, Marilyn a déniché un partenariat avec Miss Kittin, la star électro exilée à Berlin. «Je ne voulais pas d'une mannequin maigrelette, mais d'une vraie nana avec un sacré caractère. Miss Kittin portera des habits Emily et mixera lors de quelques soirées, mais on n'a pas signé de contrat.» Lors de son étape parisienne, la Berlinoise d'adoption a rencontré Rob, ils ont parlé musique bien sûr (il joue dans un groupe) et peut-être lui a-t-il raconté son histoire, typiquement américaine, celle d'un original qui transforma ses fixettes rebelles en success-story.
Bloquée à 13 ans. Au départ, donc, était Rob, un garçon farouchement punk-rock qui traînait dans la baie de San Francisco avec ses potes tout en faisant du skateboard, et un peu de graphisme (il est diplômé du San Francisco Arts Institute). «J'ai commencé à dessiner des tee-shirts pour des amis qui tenaient cette boutique de skate, je faisais ça dans mon garage, et puis les gens se sont entichés de l'une des figurines, Emily.» A force de fréquenter les conventions de comics, qui rassemblent facilement des milliers de fanatiques de bandes dessinées, à force aussi de distribuer, partout où il va, des stickers d'Emily (chez Colette, il en tire une poignée de sa poche, «vous en voulez ?» ), Rob Reger se rend compte que sa petite peste grandit. En popularité. Son âge, en revanche, lui reste collé aux cheveux corbeaux. Treize ans. Ce moment atroce où l'on maigrit et grossit sans raison, où l'on découvre le rock et comprend d'un seul coup le monde, ce moment où l'on ne sait pas encore si on aime les garçons ou les filles, mais où l'on a une certitude, l'envie de tout envoyer promener. L'adolescence, donc. «D'emblée, je l'avais dessinée à cet âge-là. Pour moi, c'était vraiment une gamine qui se fichait de l'opinion des autres, une "bad girl" qui voulait juste arriver à être elle-même.»
Devenue une mini-star, en Californie du moins, Emily met donc son créateur, un glandeur plus ou moins avoué qui n'écoutait que les Dead Kennedys, les Bad Brains, Cure, Bauhaus, Birthday Party ou Joy Division, face à une question à laquelle tout être humain se doit de répondre, un jour ou l'autre : que faire de sa peau ? On est au milieu des années 90. Rob Reger décide alors, puisque sa petite affaire marche bien, de lancer une marque, une vraie, en y mélangeant toutes les choses qu'il aime : «Le punk-rock, le graphisme, les chats, le gothique, une certaine vision de la vie...» Il appelle sa boîte Cosmic Debris, embauche quelques amis (ils sont aujourd'hui 12), et reste fidèle à sa ligne des débuts, malgré l'expansion capitaliste (du bout des lèvres, il avoue environ 100 millions de dollars de chiffre d'affaires pour 2005).
Dans ce monde underground, quelque part entre la Famille Addams et les Noces funèbres, de Tim Burton (le cinéaste est une grande influence pour Rob), Emily et ses quatre chats évoluent dans des décors gothiques, croisant rarement des êtres humains et multipliant les sentences définitives sur l'existence. Avec un humour parodique qui tombe souvent juste, du genre : «Demons are a girls best friends.» Depuis peu, Emily existe aussi en mini-albums de comics : là, Rob et ses complices détournent Sonic Youth, citent John Cage à propos de la beauté ou proposent, dans un concours de «losers», des épreuves comme massacrer sa télé et faire la queue dans une immense file d'attente puis en partir au moment où c'est à vous (prière d'envoyer des photos).
Outre ce réjouissant mauvais esprit, miss Emily arbore invariablement des vêtements noirs et rouges, parfois un trait de blanc, qui font de cette petite cousine des White Stripes l'un des modèles de résistance au déguisement standard des jeunes pouffes du monde occidental ­ réunies, pour faire vite, sous la bannière Britney Spears. «Ah, elle ! dit Rob. Offrir une alternative à cette image-là était une forte motivation pour moi. Vraiment. Déjà parce que je pense que le pire des groupes punk-rock sonnera toujours mieux que Britney Spears, ensuite parce que j'ai toujours détesté les trucs ciblés en direction des filles, comme le rose, les trucs gnangnan... On peut être sexy sans forcément ressembler à une fleur ou à une sous-Hello Kitty, non ?»
Sataniste. Respirant depuis des lustres une atmosphère gothique, Rob Reger observe, goguenard, les marques de la mode et des accessoires se jeter comme des morts de faim sur ces symboles ­ les crânes, le noir, les toiles d'araignée, etc. ­ qui hier encore assuraient à ceux qui les portaient de faire trembler les honnêtes gens. «C'est vrai que certains récupèrent ça sans vergogne. En même temps, j'adore l'idée de ce virus un peu dark qui gagne tout, je me dis qu'il en restera forcément quelque chose dans la tête de certains adolescents, qui sait, une révolution underground ?»
Aux Etats-Unis, Rob Reger a parfois été la cible d'attaques de pères et mères de famille ; on lui reprocha d'utiliser des signes qui venaient «tout droit des livres de Satan». Il raconte que ses parents vont à l'église avec des tee-shirts d'Emily et que personne ne les a encore fichus dehors, mais cette histoire de Satan l'amuse beaucoup. «Si j'avais le choix entre lui ou Jésus, je prendrais Jésus. Satan, je m'en méfierais, surtout que j'ai l'impression de bien le connaître, par exemple je n'aurais aucun problème à coucher avec la femme de mon voisin...» A peine dite, la blague fait blêmir son auteur. «Vous n'allez pas écrire ça ? En fait, j'évite toujours d'aborder les sujets ayant trait au sexe quand je parle d'Emily. C'est un point tellement sensible aux Etats-Unis, on m'accuserait vite de donner un mauvais exemple aux adolescentes.» Il y a quelque temps, Rob avait rencontré Marylin Manson, grand fan de l'univers d'Emily, pour une interview croisée. Avant d'entrer en studio, Rob avait demandé à Marylin de la jouer profil bas sur le sexe. «Bien sûr, il a fait l'inverse, commençant toutes ses phrases par des allusions scabreuses, des trucs de cul.» Avec le recul, Rob Reger en rit, finit ses gribouillages sur la table (il passe son temps à croquer les uns et les autres) et se réjouit de retrouver sa maison californienne. Habitants : un chat et des plantes. Carnivores bien sûr.



Emily The strange- Rob Reger 20050216-emily_the_strange


Dernière édition par le Dim 26 Nov - 16:00, édité 1 fois
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julie
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MessageSujet: Re: Emily The strange- Rob Reger   Emily The strange- Rob Reger Icon_minitimeDim 26 Nov - 15:58

On peut se procurer ces livres qu'en anglais pour le moment.

Emily The strange- Rob Reger EmilyStrangeV2lostIssue

Emily The strange- Rob Reger 1593074670.01._AA240_SCLZZZZZZZ_

le site officiel: http://www.emilystrange.com/
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